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Amputé des quatre membres, le sportif Philippe Croizon se fait voler son fauteuil roulant
Publié le 10/08/2013


Amputé des quatre membres, le sportif Philippe Croizon, qui avait effectué la traversée de la Manche à la nage, se fait voler son fauteuil roulant près de Dieppe.

Dans la nuit de jeudi 8 à vendredi 9 août, une ou plusieurs personnes ont volé, sur la voie publique, en face du 16, rue Abbé Malais, à Martin-Eglise, près de Dieppe, une remorque dans laquelle se trouvait un fauteuil roulant sophistiqué. La victime ? Philippe Croizon, l'homme de 46 ans amputé des quatre membres, qui a parcouru la Manche à la nage en septembre 2010 et qui a relié les cinq continents, également à la nage, de mai à août 2012. Il arrive le soir même, vers 22 heures, pour visiter de la famille à Martin-Eglise. Il stationne sa voiture, la remorque accrochée derrière, juste en face de la maison de ses proches. Quand sa belle-fille les rejoint vers 3 heures du matin, ils s'aperçoivent que la remorque attachée à son véhicule a disparu. Des bout de plastique blanc sont retrouvés sur le sol, à côté du véhicule. "Avant d'aller dormir, vers 22 heures, j'avais replié les roues de la remorque. Pour les déplier, il faut ouvrir la remorque. Ils ont dû la forcer, ce qui explique les bouts de plastique par terre", raconte Philippe Croizon. Le lendemain matin, il porte plainte au commissariat de Dieppe. C'est une grande remorque blanche, de marque Barbot. Sur les côtés, deux autocollants sont apposés, sur lesquels ont peut lire "Rapido", pareil à l'arrière, où il est écrit "Zephya". Le fauteuil roulant électrique, à quatre roues tout terrain, est de marque Permobile, X850. Le siège est de couleur noire et le fauteuil en lui-même, de couleur bleu roi. Un top case noir est installé derrière le siège. "Je venais d'acheter la remorque et le siège. Ce que j'aimerai surtout c'est que l'on me rende mon fauteuil roulant, il m'est nécessaire pour me déplacer. J'ai toujours un fauteuil de rechange que j'avais dans la maison de ma famille à Martin-Eglise mais il est beaucoup moins pratique que le nouveau. C'est un investissement important", poursuit Philippe Philippe Croizon, qui se déclare "en colère et surtout triste". "On m'a volé mon autonomie, lâche-t-il, dépité, ce dimanche matin. Je ne m'attendais à ce que cet événement prenne une ampleur nationale (ndlr : les radios nationales en parlent ce dimanche 11 août, au matin]. Ce retentissement dans les médias me permet de parler des larcins qui nous pourrissent le quotidien mais aussi du handicap. Mon fauteuil m'a coûté très cher, c'est tout un investissement, des gens m'ont aidé à l'acheter. Ça faisait à peine deux mois que je l'avais. Qu'ils gardent la remorque mais qu'ils me rendent mon fauteuil. Qu'ils le mettent dans un endroit visible pour qu'on le retrouve.

Si quelqu'un a été témoin de la scène dans la nuit de jeudi à vendredi entre 22 heures et 3 heures du matin, ou si quelqu'un a vu la remorque ou le fauteuil roulant, appeler le commissariat de Dieppe au 02 32 14 49 00

source France Dimanche

source Paris Match