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Rugby - Top 14 - : Une autre finale pour Toulon


Après avoir perdu la finale du Challenge européen, Toulon pourra de nouveau tenter sa chance en Top 14. Les Varois ont fait capituler Clermont (12-15).



Toulon est en finale du championnat de France. Une première depuis 1992. (L'Equipe)


Au mental. Ou au courage, c'est selon. Ce qui est sûr c'est que si Toulon est en finale du Top 14, c'est bien grâce à son état d'esprit. Malgré une bonne dynamique depuis sa défaite en finale du Challenge européen, le RCT ne pratique toujours pas ce rugby total que la valeur de son effectif est en droit de faire attendre. Mais contre vents et marées, les Toulonnais avancent et ne lâchent rien. En demi-finale, Clermont en a cruellement fait les frais en s'inclinant (12-15).

Clermont, dominateur stérile

Deuxième de la saison régulière après avoir éclaboussé le championnat de sa classe, Clermont a bien attaqué bille en tête, dominant sans partage le début de la rencontre par la fluidité de son jeu de main. Mais retombant dans ses pires travers, l'ASM n'a pas su concrétiser ses nombreux temps forts. Et lorsque le ciel toulousain s'est mis à pleurer, les Clermontois ont lentement sombré dans une approximation la plus totale. Au festival des maladresses, ils avaient la palme. Et encore, c'est sans parler de cet essai tout fait où James oublie son soutien extérieur ni de cet écran inutile de Hines sur une autre situation hyper favorable. De quoi signifier clairement à l'adversaire qu'il y a la place pour passer.

Et Toulon s'est mis à y croire

Il n'en fallait guère plus pour laisser tous les espoirs possibles à des Toulonnais qui enchaînent les matches couperets. Les charges de Kayser n'y faisaient rien, les courses de Buttin non plus, le RCT avait mis les barbelés. Et à force de voir Clermont stérile, les Varois se sont mis à y croire. Avec un Wilkinson retrouvé (tous les points de son équipe, 100% au pied et toujours bien placé en défense), les joueurs au brin de muguet ont fini par étouffer les Jaunards et à porter régulièrement le danger dans le camp adverse. Jusqu'à ce final qui a rappelé la demi-finale de 2010. A trente secondes de la fin, Parra avait la pénalité pour obtenir les prolongations. Mais, à l'image de son équipe, son coup de pied était trop court. La finale sera donc en Rouge et Noir. Vingt ans après son dernier titre, Toulon a gagné le droit d'aller défier le Stade Toulousain en finale.

Foot - Amical : Le Mexique s'offre le Brésil







Hulk et ses coéquipiers auriverde ont été battus par le Mexique, dimanche, en match amical à Dallas. (Reuters


Le Mexique a renoué avec ses habitudes. Environ cinq ans après son dernier succès contre le Brésil (en Copa America), la "Tri" s'est à nouveau imposée face aux Auriverde (2-0), dimanche à Dallas (Etats-Unis). Giovanni dos Santos, auteur du premier but (22e), et ses coéquipiers ont vite fait la différence : ils ont mené 2-0 dès la 33e minute et le penalty transformé par "Chicharito" Hernandez. Le Mexique a ainsi poursuivi de belle manière sa préparation pour les JO de Londres, auxquels ne participera pas, cependant, l'attaquant de Man.United.

petit daniel

Tennis - Roland Garros (H) : Tsonga dépasse ses peurs


Pour rejoindre Novak Djokovic et atteindre son premier quart de finale à Roland-Garros, Jo-Wilfried Tsonga a dépassé ses peurs. En deux temps et beaucoup d'émotions, il a vaincu (6-4, 7-6 [6], 3-6, 3-6, 6-4) Stanislas Wawrinka.





Pour la première fois de sa carrière, Jo-Wilfried Tsonga se hisse en quart de finale à Roland-Garros où l'attend Novak Djokovic. (Reuters)




La danse des pouces attendra. Après sa victoire en deux temps (6-4, 7-6 [6], 3-6, 3-6, 6-4 en 4h06) contre Stanislas Wawrinka, Jo-Wilfried Tsonga hurle sa joie, serre son adversaire et copain dans ses bras et s'agenouille la tête dans sa main. C'est un vrai recueillement après une effort mental intense. Sa tête a résisté aux vieux démons et au spectre de sa défaite de l'an dernier contre le Suisse. « Il n'est plus question de tennis, il faut ne pas trembler et être très lucide », lance le Français au public.

Il faut ne pas trembler pour surmonter le débreak à 4-2 au retour sur le court. Il faut être très lucide pour réussir son passing de revers gagnant puis finir sur une attaque de coup droit. Ces 21 minutes de jeu lui ont paru si longues... A plusieurs reprises, le 5e mondial montre sa tête. Il connaît son plus grand défi pour décrocher son premier quart de finale à Roland-Garros : l'attitude. Il doit oublier les conditions lourdes, la peur de perdre, la frustration... Et surtout il doit jouer au présent sans ressasser les occasions manquées et le scénario de l'an dernier. Le fameux point par point devient une question de survie. Il en oublie même la fête des mères.


« Il n'est plus question de tennis, il faut ne pas trembler et être très lucide »Ce n'est plus une question de tennis. Les mauvaises sensations, les balles neuves, le froid, le vent et les 67 fautes directes ne sont que des épiphénomènes. L'important est ailleurs : résister mentalement. Le nerf de la guerre, c'est la gestion des émotions dans cette histoire. « Quand je suis revenu sur le court pour servir, oulala », souffle Jo-Wilfried Tsonga. Il n'a pas fait un bon match en termes de qualité de jeu, mais il a fait mieux en surmontant ses peurs. Il est allé puiser très loin pour rejoindre Novak Djokovic et remplir la dernière case manquante de ses quarts de finale de Grand Chelem.

Tennis - Roland Garros (H) : Nadal sans pitié



Rafael Nadal a corrigé Juan Monaco (6-2, 6-0, 6-0) en 8es de finale lundi en 1h46. L'Espagnol, mené 1-2 dans le premier set, a remporté dix-sept jeux consécutifs ! En quarts de finale, Nadal affrontera Nicolas Almagro

Tennis - Roland Garros : Murray a fait mal à Gasquet


Andy Murray domine (1-6, 6-4, 6-1, 6-2) Richard Gasquet pour rejoindre David Ferrer en quart. Après un excellent premier set, le Français nourrit des regrets sur la deuxième manche.


Andy Murray bat Richard Gasquet et rejoint David Ferrer en quarts. (Reuters)


Pour Richard Gasquet, le couvre-feu tombe sous les coups des 19 heures. Pour Andy Murray, c'est l'histoire d'un dos majeur avec une victoire (1-6, 6-4, 6-1, 6-2) pour rejoindre David Ferrer en quart de finale. Après un set de récital du Français, le disque commence à dérailler. Dans le froid, le public découvre d'abord quelques fausses notes avec un break concédé blanc à 3-2 au deuxième set. Puis le petit Mozart, devenu grand, revient à 4-4 avec son revers absolu et s'offre même deux balles de break.

L'Ecossais grince et se touche le dos lors des rotations en revers. Le résultat est immédiat : un revers gagnant pour sauver la première balle de break et un service-volée pour écarter la deuxième. Dans son coin, Richard Gasquet rumine et se tourne vers son clan. Il vient de perdre (un peu) de sa concentration. Il ne se focalise plus uniquement sur son jeu et regarde son adversaire. Erreur fatale... «Non, je n'ai pas été déstabilisé, objecte le 20e mondial en conférence de presse. Je le savais. Je savais que ça arriverait. Ce qui m'a déstabilisé, c'est sa réussite, notamment sur la balle de break sur la ligne à 4-4. »

De victime expiatoire à héros

En quelques minutes, le Biterrois perd le fil et offre la deuxième manche au Britannique sur une double faute. Et il récidive avec une autre double faute en forme d'offrande pour le break à 1-0 au troisième set. En moins d'une demi-heure, Richard Gasquet brise tout son allant, transforme son agressivité en agacement et encaisse sept jeux d'affilée. En moins d'une demi-heure, le 4e mondial passe de victime expiatoire à héros. Andy Murray sort toute la panoplie de ses pouvoirs avec des amorties assassines, une couverture de terrain impériale, des passings et des lobs au cordeau...

Comment un tel changement est-il possible ? 1. Plus il chauffe son dos, plus la douleur s'atténue. 2. L'odeur de la victoire lui fait tout oublier. 3. La dernière option est moins glorieuse avec une éventuelle simulation... Sur une incroyable défense de son adversaire à 5-1 au troisième set, Richard Gasquet lance ironiquement à son clan : « Il n'a plus mal là... » Mais il fait très mal. Et finalement c'est ce qui compte. «Ce n'était pas les conditions idéales pour mon dos, explique le 4e mondial. J'étais un peu raide, mais cela va beaucoup mieux qu'il y a quelques jours. » Rien n'affecte l'Ecossais. A son entrée et à sa sortie du central, Andy Murray reçoit les sifflets. Et ce n'est pour lui déplaire. Il adore cette ambiance de foot ! Il faut savoir jouer de tout. Mal ou pas mal, là n'est pas la question. - Sophie DORGAN, à Roland-Garros

Gasquet : «Ce n'était pas loin»

« Je suis déçu, je pouvais faire mieux, mais mon adversaire joue bien. Il n'est pas 4e mondial pour rien. Ce n'était pas loin, j'y ai cru. A 6-1, 4-4, j'étais bien. Je fais un bon début de match, je sens bien la balle et je ne commets pas de faute. Lui fait quelques erreurs, il est crispé. Au deuxième set, cela ne se joue à pas grand-chose. Je suis proche de mener deux sets à zéro. J'ai manqué un peu de réussite à 4-4 où j'ai deux balles de break. Ce jeu à 4-4 et 5-4 a fait un peu tourner le match. Je peux regretter mon début de troisième set qui est mauvais. Ensuite, cela s'est gâté. Il a commencé à très bien jouer. Sur les troisième et quatrième sets, il était plus fort que moi.»

Tennis - Roland-Garros : Les temps fort de lundi


Jo-Wilfried Tsonga se qualifie pour la première fois en quarts de finale à Roland-Garros, les Espagnols carburent en trois sets, Richard Gasquet a fait peur à Andy Murray et Del Potro veut sa revanche sur Federer. Shvedova a éliminé Li Na et Maria Sharapova a tremblé, lundi.



Pour Jo-Wilfried Tsonga, la clé de la victoire était mentale. (L'Equipe)

Les Espagnols bien là

Aujourd'hui, et comme lors de ses trois premiers matches, David Ferrer s'est baladé. Le n°6 mondial a cette fois corrigé un compatriote, Marcel Granollers (6-3, 6-2, 6-0 en 1h51'). Nicolas Almagro a démarré en même temps que Ferrer face à Janko Tipsarevic, mais le 13e mondial a mis plus de temps pour sortir le Serbe (6-4, 6-4, 6-4 en 2h13'). L'Espagnol retrouvera Rafael Nadal, facile vainqueur de Juan Monaco en début de soirée (6-2, 6-0, 6-0, 1h46'). Les deux Espagnols s'affrontent en quarts pour la 3e fois en 5 ans (Nadal a gagné les deux fois). Il y aura donc 3 Espagnols en quarts, c'est fort. Encore plus fort : ils sont les seuls à n'avoir eu besoin que de trois sets pour gagner. Mais le trio se trouve dans la même partie de tableau et un seul accèdera à la finale.


L'ambiance était tendue entre Gasquet et Murray. (L'Equipe)

Del Po' en 2 jours

Juan Martin Del Potro a mis deux jours pour se qualifier pour les quarts de finale. L'Argentin a battu Tomas Berdych (7-6 [6], 1-6, 6-3, 7-5) et retrouvera Roger Federer. Un match qui aura un goût de revanche, puisque le Suisse l'avait privé de finale en 2009. Mais le 9e mondial devra provoquer sa chance : «Il faut que je joue un match incroyable si je veux gagner : faire des points gagnants sur coup droit, sur revers, avoir un bon service, être plus agressif que lui, et réussir des coups fantastiques...»

Tsonga, la première

Jo-Wilfried Tsonga l'a fait, enfin. Le Français a dépassé ses peurs pour venir à bout de son ami Stanislas Wawrinka en concluant un match démarré dimanche et qui aura au final duré 4h06' (6-4, 7-6 [6], 3-6, 3-6, 6-4). Revenu sur le Central vers 13 heures, à 4-2 dans le 5e set, il a vu le Suisse le débreaker et recoller. C'est au mental et grâce à ses coups droits qu'il arrive enfin à reprendre le dessus face à celui qui l'avait éliminé au même stade, l'an passé. «Jo» n'avait encore jamais atteint les quarts à Roland-Garros. «Pour un joueur qui n'est pas sensé être bon sur terre battue, c'est déjà une bonne étape», a-t-il souri. Prochaine étape : Novak Djokovic, quelque peu inquiétant après sa laborieuse victoire, dimanche face à Andreas Seppi.




Rafael Nadal plus dominateur que jamais. (L'Equipe)

Gasquet y a cru

Richard Gasquet a tenu Andy Murray en respect le temps d'un set, le premier (6-1). Ensuite, le Français a cédé face à un Ecossais souffrant du dos. Les grimaces de Murray ont agacé son adversaire, déstabilisé par sa réussite grandissante et... illogique. «Je le savais. Je savais que ça arriverait. Ce qui m'a déstabilisé, c'est sa réussite, notamment sur la balle de break sur la ligne à 4-4», a dit le Biterrois en conférence de presse. Andy Murray est allé puiser dans ses ressources et sans doute aussi dans les sifflets du public du Central pour remporter (1-6, 6-4, 6-1, 6-2) son billet pour les quarts. C'est maintenant le redoutable David Ferrer qui l'attend en quarts.

Hiérarchie renversée

Dans le tableau féminin, gare aux favorites. Après la n°1 mondiale dimanche, c'était au tour de la tenante du titre, Li Na, d'être éliminée. Le bourreau du jour se nomme Yaroslava Shvedova, 142e mondiale, issue des qualifications et libérée face à la 7e mondiale (3-6, 6-2, 6-0). La Kazakhe disputera son quart de finale contre Petra Kvitova, qui n'a pas tremblé pour dominer Varvara Lepchenko (6-2, 6-1) en une heure. Cela n'a pas été aussi facile pour Maria Sharapova, qui a fini par s'en sortir en trois sets face à Klara Zakopalova (6-4, 6-7(5), 6-2). La Russe retrouvera en quarts l'Estonienne Kaia Kanepi, qui a elle aussi cédé un set à la Néerlandaise Arantxa Rus avant de s'imposer (6-1, 4-6, 6-0).

Tennis - Roland-Garros : Le programme de mardi


Les quarts de finale démarrent mardi, avec le dernier Français en lice, Jo-Wilfried Tsonga, face au n°1 mondial Novak Djokovic. Roger Federer retrouve Juan Martin Del Potro.





Pour ses premiers quarts à Roland-Garros, Jo-Wilfried Tsonga se prépare à affronter une montagne : Novak Djokovic. (L'Equipe)



Court Philippe-Chatrier
A partir de 14h00
Dominika Cibulkova (SVQ/15) - Samantha Stosur (AUS/6)
Novak Djokovic (SER/1) - Jo-Wilfried Tsonga (FRA/5)

Court Suzanne Lenglen
A partir de 14h00
Sara Errani (ITA/21) - Angelique Kerber (ALL/10)
Roger Federer (SUI/3) - Juan Martin Del Potro (ARG/9)

Foot - Bleus : Le onze de départ contre l'Estonie

Selon nos informations, Laurent Blanc devrait apporter quatre changements au onze de départ tricolore qui affrontera l'Estonie, mardi soir (20h50), au Mans : sur les côtés de la défense, Patrice Evra et Mathieu Debuchy seront titulaires ; Adil Rami reformera la paire centrale avec Philippe Mexès, au détriment de Laurent Koscielny ; au milieu de terrain, Alou Diarra suppléera Yann Mvila, blessé, comme durant la quasi-intégralité du match contre la Serbie.

Le onze de départ français : Lloris (cap.) - Debuchy, Rami, Mexès, Evra - A. Diarra, Cabaye, Malouda- Nasri, Benzema, Ribéry

petit daniel a écrit: Foot - Bleus : Le onze de départ contre l'Estonie

Le onze de départ français : Lloris (cap.) - Debuchy, Rami, Mexès, Evra - A. Diarra, Cabaye, Malouda- Nasri, Benzema, Ribéry

pas vraiment l'équipe qui peut faire rêver

TSONGA

il a mérité un

Foot - Transferts : Martin a choisi Lille


Bénéficiant d'un bon de sortie, le milieu sochalien Marvin Martin a décidé de rejoindre Lille. Les deux clubs doivent maintenant trouver un accord.





Le Sochalien Marvin Martin va faire ses valises pour Lille. (L'Equipe)

Selon nos informations, et comme annoncé il y a plus d'un mois, Marvin Martin a donné son accord à Lille. Le milieu offensif international français de Sochaux va donc pouvoir partir à l'Euro l'esprit libre. Sous contrat avec les Lionceaux jusqu'en juin 2015, il attend désormais que les deux clubs se mettent d'accord sur une indemnité de transfert comprise entre huit et dix millions d'euros. A Lille, c'est un bail de trois ou quatre ans lui rapportant 200 000 euros brut par mois, qui attend le joueur de 24 ans.

Courtisé par Lyon (Rémi Garde l'a appelé personnellement pour lui exposer son projet), Martin a préféré choisir le LOSC qui va disputer le barrage de la Ligue des champions fin août. Après avoir vendu Hazard à Chelsea contre 40 millions d'euros, Lille se renforce donc offensivement de bien belle manière à la veille d'une saison qui le verra évoluer dans son nouveau stade.

Tennis - Roland Garros (H) : Tsonga si près de l'exploit



Jo-Wilfried Tsonga était à deux doigts de sortir Novak Djokovic. Le Serbe a sauvé quatre balles de match dans la quatrième manche mais a fini par s'imposer (6-1, 5-7, 5-7, 7-6 [6], 6-1). Il retouvera Roger Federer en demies pour se rapprocher un peu plus du Grand Chelem sur deux ans.

Jo-Wilfried a laissé passé sa chance au 4eme set

il fallait s'y attendre : Mexès et Evra font n'importe quoi !!!

et ce n'est que devant l' Estonie

Tennis - Roland Garros : Tsonga : «Envie de se réveiller»


Très déçu, Jo-Wilfried Tsonga se souviendra longtemps de sa défaite contre Novak Djokovic après avoir obtenu quatre balles de match. « C'est forcément douloureux. Mais je peux me regarder dans la glace.»





Jo-Wilfried Tsonga était très déçu à l'issue du match. (L'Equipe)


«Jo-Wilfried Tsonga, quel sentiment prédomine ?
C'est la déception. Etre aussi proche de la victoire et perdre, c'est frustrant et décevant. J'aurais bien pris cette petite demie à Roland-Garros. C'est forcément douloureux. Maintenant je peux me regarder dans la glace en sortant de ce match. Je me suis battu, j'ai tout donné et je suis allé au bout. Malheureusement, je n'avais plus rien dans les jambes à la fin. Cela ne m'a pas souri cette fois-ci. Je ne vais pas regretter grand-chose dans cette rencontre. Il va falloir tourner la page et aller sur gazon. Je vais essayer de garder cette défaite en tête pour que cela me donne un peu plus la foi sur des tournois comme Wimbledon. Si je commence à aller gratter les meilleurs sur terre battue, je me dis que je peux peut-être faire encore mieux sur gazon.

Est-ce la plus défaite la plus difficile de votre carrière ?
Oui, c'est la défaite la plus difficile de ma carrière. Je n'ai pas perdu beaucoup de matches en ayant des balles de match. Cela m'est peut-être arrivé une fois. C'est sûr que c'est un match qui va rester car c'était à Roland et c'était en quart. Sur les balles de match, je n'ai pas grand-chose à me reprocher. Je tire un passing et il part du bon côté.



« On passe par tous les sentiments. On a envie de casser toutes ses raquettes. On a envie de crier. On a envie de pleurer. On a envie de rire en disant : c'est une blague, comment j'ai fait pour perdre ce match ? On a envie de se réveiller. »A la fin du match, vous êtes resté longtemps prostré sur votre chaise. Il y avait de la rage, de la fatigue, de la déception ?
Un peu de tout. Il y a de la fatigue, de la frustration, de la déception. On passe par tous les sentiments. On a envie de casser toutes ses raquettes. On a envie de crier. On a envie de pleurer. On a envie de rire en disant : c'est une blague, comment j'ai fait pour perdre ce match ? On a envie de se réveiller.

Etes-vous fier de vous aujourd'hui ?
Je suis juste fier de me battre. Dans une carrière, encore plus quand on est français, on est beaucoup critiqué et tiré vers le bas. Finalement on n'est pas souvent encouragé, hormis sur le terrain. Il faut avoir un moral d'acier pour continuer et se dire : "non je ne suis pas mauvais, non je suis quelqu'un de bien, oui je peux atteindre mes rêves". » - Recueilli par S.D., à Roland-Garros


Djokovic : «Pas d'explication rationnelle»


« À ce niveau de tennis, c'est beaucoup dans la tête. Il y a énormément d'émotion. Quand vous jouez les très grands joueurs, un joueur soutenu de manière incroyable par son public, il faut faire face à tout cela. Physiquement nous sommes tous prêts, nous sommes tous en pleine forme, nous tapons tous très bien dans la balle. Ce sont deux ou trois points ici et là qui décident du vainqueur et cela a été le cas. S'il avait gagné, il aurait bien entendu mérité de gagner, cela ne fait aucun doute. Mais c'est le sport. Il n'y a aucune explication rationnelle ni de mots qui puissent décrire ce que vous êtes censé faire quand vous avez une balle de match contre vous. Il faut essayer d'être fort mentalement et croire en ses coups. Depuis cinq ou six ans, j'ai l'expérience de ce genre de match. J'ai joué mes coups, je suis heureux d'avoir su être agressif à ces moments-là parce que cela a payé. »

Tennis - Roland Garros : Les temps forts de mardi


Malmenés mais toujours là ! Novak Djokovic et Roger Federer sont passés près de la sortie ce mardi mais ils se retrouveront bien en demi-finale. Le Serbe a sauvé quatre balles de match contre Tsonga, alors que le Suisse a remonté un handicap sur Del Potro. Chez les femmes, Samantha Stosur s'affirme un peu plus, mais devra se méfier de Sara Errani.



Novak Djokovic a sauvé quatre balles de match contre Jo-Wilfired Tsonga. (Reuters)

Federer encore là

Djokovic aura en tout cas droit à sa revanche face à Federer, plus d'un après cette demi-finale homérique. Le Suisse s'est également qualifié dans la douleur (3-6, 6-7 [4], 6-2, 6-0, 6-3). Il peut en tout cas remercier le genou de Juan Martin Del Potro, qui a encore joué des tours à l'Argentin, pourtant idéalement parti dans la rencontre. A deux sets zéro, il a été contraint de composer avec un genou récalcitrant. Résultat : trois sets pliés par le numéro trois mondial, qui va désormais s'attaquer au numéro un, avant de penser à Rafael Nadal... ou un autre.



Sara Errani dans le dernier carré. (L'Equipe)

Le Match

«Je passe tout près. J'aurais adoré gagner ce match. Je suis désolé...» Jo-Wilfried Tsonga n'a pas vraiment de quoi l'être. Le Français a plus que répondu présent pour son premier quart de finale à Roland-Garros, qui plus est contre Novak Djokovic. En exploitant mieux ses quatre balles de match dans le quatrième set, le Français aurait signé l'exploit de la quinzaine. Seulement voilà, le numéro un mondial n'a rien lâché et a fini par s'imposer (6-1, 5-7, 5-7, 7-6 [6], 6-1). Avec deux matches marathon en trois jours, il a tout de même perdu des forces précieuses. Son vaincu du jour l'a promis au public, il reviendra plus fort l'année prochaine.

Stosur en patronne...

Demi-finaliste en 2009 et finaliste en 2010, Samantha Stosur pourrait bien franchir la marche supérieure cette année. Impeccable cet après-midi face à Cibulkova (6-4, 6-1), l'Australienne est clairement dans le ton. La tête de série numéro 6 n'a fait qu'une bouchée de la tombeuse d'Azarenka. Mauvais perdante, la Slovaque s'est permis un commentaire déplacé en conférence de presse. «Elle joue comme un homme. C'est vraiment difficile de jouer contre un homme.» C'est pourtant bien chez les dames que Stosur va tenter de remporter son deuxième Grand Chelem, après l'US Open en 2009.

... Errani en outsider

Samantha Stosur devra se méfier de Sara Errani, qui enchaîne les performances sur la terre battue parisienne. Après Ivanovic et Kuznetsova, l'Italienne s'est offerte Angelique Kerber, et avec la manière (6-3, 7-6 [2]). C'est la première fois qu'elle domine une joueuse du Top 10, signe qu'elle franchit un cap. En l'absence de Francesca Schiavone, L'Italie a assuré sa place dans le dernier carré. Agé de 25 ans, Errani devrait y revenir dans les prochaines années.

Foot - Amical : France - Estonie : 4-0




Objectif atteint pour l'équipe de France qui termine sa préparation pour l'Euro sur une large victoire face à l'Estonie (4-0).

Foot - Bleus : De quoi être optimiste !


L'équipe de France a terminé sa phase de préparation à l'Euro par une troisième victoire mardi au Mans face à l'Estonie (4-0). Si l'attaque a de nouveau rassuré avec Benzema et Ribéry, la défense a laissé planer quelques doutes.


L'équipe de France a conclu sa préparation par une 3e victoire en trois matches. (Reuters)


Vingt-deux, v'la les Bleus ! Dans quelques heures, l'équipe de France va débarquer en Ukraine avec dans ses bagages une belle série d'invincibilité, qui s'est étirée mardi soir au Mans à vingt-deux matches. Les Bleus ont signé cette performance en venant à bout de l'Estonie (4-0), qu'elle rencontrait pour la première fois de son histoire. Les joueurs de Laurent Blanc ont surtout remporté leur troisième match de préparation après le succès étriqué contre l'Islande (3-2) et celui plus convaincant face à la Serbie (2-0). Ce parfait triptyque, comme une belle montée en puissance, est une bonne nouvelle à moins d'une semaine d'affronter l'Angleterre, premier adversaire des tricolores à l'Euro. Ce joli CV n'offre toutefois aucune garantie réelle pour le tournoi mais il est indéniablement un ressort psychologique non-négligeable.

Benzema et Ribéry ont brillé

Là n'était pas le seul enjeu pour le sélectionneur, qui a très vraisemblablement lancé au MMArena le onze qui défiera la sélection des Three Lions. Il était pour lui question de scruter et d'évaluer une dernière fois le comportement de sa défense et de certaines individualités comme Evra, Malouda, Nasri ou bien encore Benzema, en recherche d'efficacité. En jambes, le Madrilène a commencé par faire marquer. D'une sublime aile de pigeon, il a impeccablement servi Ribéry, auteur pour l'ouverture du score de son troisième but en trois matches (24e), la confirmation de sa renaissance en Bleu. Elle arrive au meilleur moment. Puis "Benz" s'est enfin mué en buteur. Suite à un corner, l'ancien lyonnais a décoché une frappe croisée magnifique, qui est allée mourir dans les filets à l'aide du poteau opposé (37e).

Quelques tracas en défense

Et dès le retour des vestiaires, l'affaire était définitivement entendue avec le doublé de Benzema, servi cette fois par... Ribéry (47e). Blanc avait alors tout le loisir d'offrir du temps de jeu à six de ses remplaçants, comme Ménez, buteur à la 90e. Ce turnover était un petit luxe accompagné du soin qu'avait le sélectionneur de préserver certains titulaires comme Diarra, seul vrai milieu défensif valide et remplacé par Koscielny... Ce résultat en forme de happy end pourrait laisser penser que tout s'est parfaitement déroulé. Ce ne fut pas le cas. La défense a encore inquiété. Comme face à l'Islande, elle a donné des signes de fébrilité lors d'un début de partie plutôt laborieux. Rami et Mexès ont parfois manqué de justesse, d'impact et de lucidité. Heureusement qu'en face ce n'étaient pas les Anglais Young, Wellbeck ou Carroll. La prochaine fois, ils seront à la manoeuvre... -

Tennis - Roland Garros : Le programme de mercredi


Suite et fin des quarts de finale ce mercredi à Roland-Garros. Chez les hommes, trois Espagnols seront en lice. Nadal retrouve Almagro pendant que Ferrer aura affaire à Murray. Premières confrontations entre Kanepi et Sharapova et entre Shvedova et Kvitova.





Rafael Nadal retrouve son compatriote Nicolas Almagro. Pour une huitième victoire en huit matches? (L'Equipe)



Court Philippe-Chatrier
A partir de 14h00

Kaia Kanepi (EST/23) - Maria Sharapova (RUS/2)
Nicolas Almagro (ESP/12) - Rafael Nadal (ESP/2)

Court Suzanne-Lenglen
A partir de 14h00
Yaroslava Shvedova (KAZ) - Petra Kvitova (RTC/4)
David Ferrer (ESP/6) - Andy Murray (GBR/4)

Federer : «Je suis déçu pour Tsonga»



Roger Federer revient de loin Crédits photo : Reuters

Qualifié pour sa 31e demi-finale en Grand Chelem après avoir remonté deux sets à Juan Martin Del Potro, Roger Federer aurait aimé y retrouver Jo-Wilfried Tsonga plutôt que Novak Djokovic.



A Roland-Garros

Roger, que s'est-il passé entre le début de match, où Juan Martin Del Potro vous a dominé, et les trois suivants où vous avez inversé la tendance ?
Roger Federer : Les conditions étaient très lentes et donc excellentes pour lui. Je savais que le match serait difficile. Moi, j'ai eu du mal à trouver mon rythme mais dans le premier set, même s'il avait deux breaks d'avance, je réussissais quand même à trouver une manière de répondre à son jeu, à revenir. Le deuxième set a été dur pour moi. Il a gagné le tie-break… Mais je savais que je pourrais tenir sur la longueur et c'est là que j'ai gagné le troisième, le quatrième. Le cinquième a été le plus dur parce que c'était sa dernière chance et il a beaucoup mieux résisté.

Avez-vous l'impression que sa condition physique s'est détériorée, surtout quand le médecin est venu voir son genou ?
Non, il a appelé le kiné mais il n'a pas demandé de temps-mort médical. Donc, je ne sais pas si on lui a donné un antalgique ou ce qui s'est passé, j'ai essayé de me concentrer sur mon jeu car j'avais des problèmes. Peut-être qu'il avait un problème de genou, je n'en sais rien. Peut-être qu'il était là en train de se dire "je vais te laisser gagner les troisième et quatrième sets pour reposer mon genou, je vais revenir au cinquième et je te détruis". J'avais besoin de lui faire comprendre qu'il allait falloir qu'il joue aussi et que ce ne serait pas facile.

Le fait d'être mené deux sets à rien en Grand Chelem vous a-t-il rappelé le match contre Tommy Haas il y a trois ans ?
Bien entendu que j'ai pensé au match contre Tommy Haas. J'en ai peut-être tiré de l'inspiration. J'étais quand même content que ce soit un Grand Chelem parce que, autrement, sur n'importe quel autre tournoi j'aurais été sorti. Sur un Grand Chelem, c'est en cinq sets, c'est un marathon, je l'ai gagné et je suis très heureux.

Novak Djokovic a sauvé quatre balles de match contre Jo-Wilfried Tsonga, Que vous inspire le scénario du match ?
Je suis déçu pour Jo-Wilfried. Parce que j'aurais bien aimé le jouer ici à Paris, comme c'était le cas à Bercy. Il avait sauvé deux balles de match contre Isner, après il était passé. Cette fois-ci, il rate quatre balles de match, c'est dur pour lui. J'ai l'impression que les spectateurs auraient bien aimé voir cela, voir un grand exploit pour un Français. C'est dommage pour lui. Pour moi, je ne sais pas, cela ne change pas grand-chose, c'est la même situation que l'année dernière, je joue Djokovic en demi-finales.

À chaque match un nouveau record. Vous accédez à votre 31e demi-finale de Grand Chelem, comme Jimmy Connors. Ces chiffres ont-ils une importance pour vous ?
Oui, un peu quand même. C'est plein de choses qui inspirent un athlète ou un joueur de tennis, moi j'aime bien m'inspirer des grands matches des autres joueurs, de mes anciens matches peut-être, des records, ce que j'aimerais encore atteindre. Les fans, les voyages, tout cela, j'ai besoin de plein de petites choses pour me pousser encore à en accomplir plus. Quand j'atteins des chiffres comme ça, c'est juste phénoménal et cela me fait très plaisir, c'est normal.

http://www.lefigaro.fr/tennis/2012/06/05/02004-20120605ARTSPO00711-federer-je-suis-decu-pour-tsonga.php

Tennis - Roland Garros (H) : Nadal, la cadence infernale

Rafael Nadal n'a toujours pas perdu un set. Le tenant du titre a dominé (7-6 [4], 6-2, 6-3) Nicolas Almagro. En demi-finale, il affrontera Andy Murray ou David Ferrer.




Entre Rafael Nadal et Nicolas Almagro, le combat dure... un set. C'est le tarif habituel. Et ce quart de finale n'a pas dépareillé avec une victoire (7-6 [4], 6-2, 6-3 en 2h46') du Majorquin. Pendant une petite heure, le 13e mondial fait admirer sa vitesse de bras. Pendant ce temps, le 2e mondial attend son heure. Avec son lift, il travaille sur le long terme et envoie des messages subliminaux à son adversaire : « Il est beau ton revers au-dessus de l'épaule, rendez-vous dans une heure », « Il est beau ton coup droit en bout de course, rendez-vous dans une heure ».

C'est une cuisson à l'étouffée avec une pincée de piment lors des moments importants. Pendant une heure, le tenant du titre travaille au corps son compatriote avec des variations permanentes et une couverture de terrain impériale. Obligé de jouer au-dessus de l'épaule, Nicolas Almagro s'use physiquement. Obligé de toujours frapper un coup supplémentaire, Nicolas Almagro s'use mentalement.

L'homme aux cinquante victoires

L'homme aux cinquante victoires à Roland-Garros (pour une seule défaite !) récolte ce travail de sape au tie-break. Deux exemples : une amortie complètement ratée d'entrée par le 13e mondial, véritable aveu d'impuissance, et un énorme échange conclu d'un coup droit gagnant par le 2e mondial pour mener quatre points à zéro. L'entreprise de destruction massive se poursuit tranquillement. Plus le match avance, plus Rafael Nadal avance malgré le crachin.

Malgré quelques fulgurances, Nicolas Almagro force et multiplie les fautes (45 au total). Fidèle à sa ligne de conduite, Rafael Nadal prend les devants avec un bon retour croisé pour mener 3-1 au deuxième set. Rien ne le perturbe. Quand il sent le danger, il joue simple et retrouve ses basiques pour écarter quatre balles de break. Quand il faut conclure, il signe son 10e ace à 198 km/h. Il a même réussi à dominer les éléments naturels. Quelques minutes plus tard, la pluie a joué les trouble-fête. C'est la chose qui aurait pu l'arrêter. Et encore... provisoirement

Les temps forts de mercredi


Rafael Nadal a usé Nicolas Almagro pour se qualifier en demie, David Ferrer a été impeccable face à Andy Murray, tout comme Maria Sharapova face à Kaia Kanepi, jeudi. La Russe retrouvera Petra Kvitova, qui a elle cédé un set à Yaroslava Shvedova avant de reprendre les commandes.



Rafael Nadal remporte sa 50e victoire à Roland-Garros. (L'Equipe)

Ferrer, le roc

Pour la première fois de sa carrière, David Ferrer a atteint les demies à Roland-Garros. L'Espagnol a éliminé Andy Murray (6-4, 6-7[3], 6-3, 6-2), empêchant donc le Big 4 de se retrouver au complet dans le dernier carré. L'Ecossais a pourtant eu de nombreuses occasions de renverser le match, mais difficile de retourner un roc. David Ferrer s'est montré solide pour aller chercher une nouvelle demie en Grand Chelem, après l'US Open 2007 et l'Open d'Australie 2011. Le défi qui l'attend, qui a pour nom de Rafael Nadel, est de taille. Le Majorquin mène 15-4 dans leurs duels et l'a battu cette année à Barcelone et Rome. Mais le 6e mondial n'a rien à perdre : «Gagner contre Rafa c'est quasiment Mission Impossible mais je vais arriver sur le court en étant ambitieux et je vais tout tenter», a-t-il promis.
Sharapova file droit

Maria Sharapova n'a pas traîné sur le central pour balayer Kaia Kanepi (6-2, 6-3 en 1h14'). La Russe ne voulait pas d'un nouveau match laborieux, comme au tour précédent face à Klara Zakopalova. Cette fois, elle a pris les devants et a profité de la nervosité de l'Estonienne, perdue en début de match. La n°2 mondiale a retrouvé le sens de la marche et se dirige droit vers une cliente, Petra Kvitova. La demie aura des airs de remake puisque les deux se sont déjà rencontrées cette année, en demi-finale à Melbourne et en demi-finale à Stuttgart, sur terre battue en indoor. Dans les deux cas, la Russe s'était imposée. Mais Kvitova, menée 3-2 dans ses confrontations, garde un atout. C'est bien la Russe qu'elle avait battue (6-3, 6-4) en finale à Wimbledon, l'an passé, pour s'offrir son premier titre du Grand Chelem.

Nadal maîtrise

Rafael Nadal et Nicolas Almagro se connaissent bien. Et comme bien souvent, c'est le n°2 mondial qui l'a emporté (7-6 [4], 6-2, 6-3), en usant de sa patience pour construire son succès. Après un premier set disputé, où Almagro a pu mettre en avant sa vitesse de bras, Rafael Nadal a montré qui était le roi de la terre, même alourdie par le crachin parisien. Même s'il a dû sauver quatre balles de break dans le 3e set. Depuis le début de la quinzaine, le Majorquin n'a toujours pas lâché un set. «Il ne faut pas se voiler la face. Ne pas perdre un set et ne pas perdre son service, ça relève du miracle», a-t-il déclaré. Nadal signe sa 50e victoire à Roland-Garros et se hisse dans le dernier carré en 2h46'.



Maria Sharapova a dominé Kaia Kanepi pour atteindre les demies. (L'Equipe)

...Vers Kvitova

Si Sharapova a déroulé, sa future adversaire en demies, Petra Kvitova, a eu plus de mal face à Yaroslava Shvedova. «Je m'attendais à un match difficile et je me suis pas trompée. J'ai été très nerveuse dès le début du match, j'ai fait trop de fautes», a ainsi confié la Tchèque dans un grand sourire soulagé de s'en être sortie. Car Shvedova est devenue en l'espace d'un match une joueuse aussi libérée que menaçante. Après avoir fait tomber la tenante du titre, Li Na, en huitièmes, l'audacieuse Kazakhe a fait vaciller la Tchèque, qui a cédé le premier set sans comprendre ce qu'il se passait. Elle a dû batailler pour s'imposer (3-6, 6-2, 6-4).

Tennis - Roland Garros : Le programme de jeudi


La journée est consacrée aux demi-finales du tableau féminin.







Samantha Stosur joue pour une deuxième finale à Paris. (L'Equipe)



Court central
Pas avant 14h00
Samantha Stosur (AUS/n°6) - Sara Errani (ITA/n°21)
Petra Kvitova (RTC/n°4) - Maria Sharapova (RUS/n°2)

Oklahoma City Thunder - San Antonio Spurs : 107-99
Le Thunder remporte la série 4-2 et se qualifie pour la finale

C'est terminé pour les Spurs. Alors qu'ils avaient brillé lors des tours précédents (deux coups de balai) et parfaitement commencé la série contre Oklahoma City (2-0), les coéquipiers de Tony Parker ont perdu mercredi le sixième match de la finale de conférence Ouest contre le Thunder (99-107). Kevin Durant et consorts remportent la série 4-2, ce qui leur permet de se qualifier pour la finale NBA qu'ils joueront contre Boston ou Miami à partir de mardi. La dernière fois que la franchise s'était qualifiée pour la finale, c'était en 1996. L'équipe s'appelait alors les Seattle SuperSonics. Elle jouera le titre contre Boston ou Miami (les Celtics mènent 3-2).

34 points pour Durant, 29 pour Parker Oklahoma City était pourtant mené de 18 points avant la mi-temps, mais a refait son retard pour prendre les commandes dans le dernier quart temps et ne plus les lâcher. Kevin Durant a été le grand artisan du succès du Thunder avec 34 points et 14 rebonds, alors que Tony Parker a marqué 29 points (dont 21 avant la mi-temps) et délivré 12 passes décisives pour les Spurs.

Mené 2 victoires à 0 après les deux premiers matches de la série par San Antonio, Oklahoma City a été capable de remporter quatre succès consécutifs face aux Spurs, qui restaient pourtant sur vingt succès d'affilée avant le match 3 et n'avaient jamais perdu plus de deux fois de suite en 76 matches cette saison.


Aligner vingt victoires consécutives à cheval sur une fin de saison régulière et trois tours de play-offs à de quoi donner des espoirs. Aussi, les Spurs nourrissent ce jeudi des regrets à la hauteur des ambitions qui les habitaient depuis plus d'un mois: ils sont énormes. «Ça fait mal parce que nous avons réalisé une grande saison», avoue Tony Parker sur son site officiel au lendemain de la 4e défaite de San Antonio face à Oklahoma City (99-107), fatale aux Spurs (2-4). Le meneur tricolore souligne aussi que son équipe croyait à un retournement de situation face au Thunder, passé devant dans la série lundi.

«Je pensais vraiment que nous allions remporter ce sixième match, affirme TP, qui loue la qualité de son adversaire. La confiance était là avant d'attaquer la rencontre. Malheureusement, ce n'est pas allé dans notre sens. Oklahoma a réalisé une grosse deuxième mi-temps. Ils ont mieux défendu et ils ont rentré de gros shoots. C'est comme ça, c'est le sport. Une chose est sûre, nous n'avons pas perdu contre une petite équipe.» Auteur de prestations exceptionelles cette saison*, Parker ne gagnera finalement pas cette année le quatrième titre NBA de sa carrière. Et ce ne sont pas ses 29 points (dont 21 avant la mi-temps) et les 12 assists de mercredi le consoleront.
«Un peu de temps pour digérer»La star devra toutefois se redresser rapidement, afin de relever le défi olympique avec les Bleus cet été. Mais le Français demande du temps. «Je ne vais pas le cacher, la déception est énorme, reconnaît-il. Les JO de Londres m'attendent mais pour le moment, je n'ai pas la tête à ça. Je suis encore sur le coup de la déception. Il va me falloir un peu de temps pour digérer.» Lui et son compère (et colocataire) BorisDiaw pourraient toutefois disputer le premier match de préparation de la France le 27 juin à Pau contre l'Italie.

Tennis - Roland Garros (F) :Errani, forte tête

L'intelligence de jeu de Sara Errani a terrassé (7-5, 1-6, 6-3) Samantha Stosur. Après Francesca Schiavone, l'Italie place une nouvelle joueuse en finale.

Sara Errani a battu Samatnha Stosur et disputera la première finale à Roland-Garros de sa carrière. (Reuters)

Imaginez Superwoman contre Fifi Brindacier et vous aurez un aperçu de la demi-finale entre Samantha Stosur et Sara Errani. L'Australienne est beaucoup plus forte. L'Italienne est beaucoup plus maligne. Morale de l'histoire : la force mal utilisée se casse les dents sur l'intelligence de jeu avec une victoire (7-5, 1-6, 6-3 en 2h04') de la Transalpine, héritière de Francesca Schiavone en finale de Roland-Garros.

Les stratégies sont claires. Pour la 24e mondiale, il faut bloquer son adversaire côté revers, l'entraîner dans une filière longue et la piquer par quelques gifles de coup droit. Elle l'applique à merveille. Sans complexe pour sa première demi-finale de Grand Chelem, son cerveau turbine à toute vitesse. Quand elle voit les agressions sur sa seconde balle de service, elle cherche le pourcentage (85% en premières balles). Même menée 0-2 d'entrée, elle profite à plein des conditions lourdes avec son jeu en variations et instille le doute dans la tête adverse.



Errani a gagné sa bataille


Avec l'attente supplémentaire d'environ 1h15' aux vestiaires en raison de la pluie, Samantha Stosur a le temps de se faire les noeuds au cerveau. Pendant tout le premier set, elle essaie de les défaire en oubliant complètement les basiques de son jeu. Elle possède toutes les armes pour déstabiliser l'Italienne. Encore faut-il les utiliser ? Son service kické et son lift devraient priver de jeu Sara Errani. Elle oublie les balles bombées lors du premier set et multiplie les fautes directes (48 au total).

Dos au mur, elle ouvre les yeux au deuxième set. Le résultat est implacable : 6-1. Dos au mur à 0-3 au troisième set, elle ouvre les yeux. Le résultat est implacable : 3-3. Avec des si, elle pourrait gagner 6-3, 6-3. Avec le stress, elle multiplie les mauvais choix. Superwoman a perdu tous ses pouvoirs. Du haut de son 1,64m, Sara Errani peut tomber à la renverse après un dernier coup droit gagnant. Dans sa serviette, elle pleure. Elle n'y croit pas. Elle n'a pas les mêmes moyens que son adversaire, mais elle les utilise tellement mieux. Fifi Brindacier est bien l'héroïne du jour.
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