TOUR DE FRANCE DU 30 JUIN AU 22 JUILLET

Cyclisme - Tour : Wiggins déjà en jaune ?

Bradley Wiggins est l'un des trois favoris du prologue du Tour de France, samedi à Liège. Mais contrairement à Fabian Cancellara et Tony Martin, qui en ont fait un objectif, lui n'a pas intérêt à être tout de suite en Jaune





Wiggins parmi les favoris (L'Equipe)



«Fabian Cancellara, Bradley Wiggins et moi.» Pour Tony Martin, voilà les trois favoris du prologue de 6,2 kilomètres qui va lancer le Tour de France, ce samedi à Liège entre 14 heures et 17h30. L'Allemand ne se mouille pas, à l'image d'une météo qui n'annonce par plus de 5% de risques de précipitations avec un ciel presque dénué de nuages. Dans la Grande Boucle, Fabian Cancellara a déjà dominé quatre fois cet exercice. Ce fut notamment le cas en 2004, déjà à Liège, et lors du dernier en date, en 2010. Victime d'une fracture de la clavicule lors du Tour des Flandres, le Suisse qui ne devrait pas effectuer tout le Tour afin de s'économiser pour le contre-la-montre olympique, est bien revenu avec deux deuxièmes places au mois de juin dans les deux chronos de son tour national.

Deux fois deuxième, ce sont aussi les places de Bradley Wiggins cette année dans les prologues de Paris-Nice et du du Dauphiné, à chaque fois pour une seconde, respectivement derrière Gustav Larsson et Luke Durbridge. Soit deux spécialistes du chrono, mais deux coureurs d'une envergure bien moins importante que le Britannique ou que Tony Martin, champion du monde en titre du contre-la-montre. Il est plus rare, une fois arrivé en juillet, que des coureurs de second niveau arrivent à se hisser jusqu'à la première place. S'il l'emportait et endossait immédiatement le Maillot Jaune, Wiggins, qui ne sera pas favorisé par une distance courte (contre 15,5 km en 2009 à Monaco par exemple) exigeant du punch, ne se faciliterait pas forcément la tache. Dans ce cas, il ne faudrait pas s'attendre à ce que la formation Sky défende bec et ongles ce Maillot lors d'une première étape déjà piégeuse

Cyclisme - Tour : Qu'attendre des Français ?


Dans sa chronique d'avant Tour, Jean-François Bernard fait le point sur ce qu'on peut attendre des Français lors de l'édition 2012. Deux dans les quinze premiers plus deux ou trois victoires d'étape, voilà qui serait déjà bien. A moins que les jeunes...





Arthur Vichot et Thibaut Pinot «peuvent très bien être les révélations du Tour.» (L'Equipe)



«Un beau Tour pour les Français, ce serait un garçon sur le podium et cinq victoires d'étape. Mais je n'y crois pas. L'an dernier, cinq Français avaient terminé dans les quinze premiers du classement général. Cette année, dans un tour ouvert après les quatre premiers qui partent avec cinq minutes d'avance vu le nombre de kilomètres de chrono, Jérôme Coppel, notre meilleur rouleur à part Sylvain Chavanel, a une chance de rentrer entre la cinquième et la quinzième place. Pierre Rolland, qui a bien préparé son affaire, a aussi le potentiel pour faire dans les quinze. Mais il faut savoir que deux années de suite, ça ne se ressemble pas toujours. A part eux, je pense que les Français doivent jouer les victoires d'étape.


«Ca ne serait pas une première si Thibault Pinot ou Arthur Vichot allaient chercher une place dans les vingt premiers.»Pour Thomas Voeckler, viser le général me parait compliqué à partir du moment où il a arrêté de rouler pendant une semaine. Dans le Tour, il n'y a pas de miracle. Et j'ai senti Jean-Christophe Péraud un peu en retrait car il préparait les Jeux et je ne le vois pas dans le top quinze. Ensuite, on peut avoir une surprise avec des jeunes comme Thibaut Pinot ou Arthur Vichot, qui grimpent pas mal, qui n'ont pas de complexes et qui sont suffisamment opportunistes. Ils peuvent très bien être les révélations du Tour : ce sont des coureurs dont on ne connait pas les limites et même eux ne les connaissent pas. Ca ne serait pas une première s'ils allaient chercher une place dans les vingt premiers. Dans mon premier Tour, j'ai gagné une étape et j'ai fait douzième au général. C'était une autre époque mais je ne me suis pas posé de questions.

Concernant les victoires d'étape, on peut en chercher deux ou trois. Voeckler peut aller en chercher une, Chavanel aussi. David Moncoutié est capable de n'importe quoi. Il a cette connaissance de la course qui lui permet de savoir quel jour il doit être à l'avant. S'il est à un quart d'heure au général et qu'il est dans un bon coup, pourquoi pas ? Il l'a déjà fait sur le Tour de France et le Tour d'Espagne. Tony Gallopin peut aussi en viser une. Il a vraiment passé un cap et a tout à fait sa place dans une équipe RadioShack où à part Frank Schleck, ce n'est pas vraiment ça. Comme Pinot et Vichot, il ne se pose pas de questions. Il vient d'un milieu où il a mangé et dormi vélo, il connait la poloche (les ficelles du métier) par coeur. Sa progression est naturelle, c'est quelqu'un dont on va entendre parler.»

Cyclisme - Tour : Cancellara premier Maillot Jaune


Dimanche, Fabian Cancellara (RadioShack Nissan) sera le premier Maillot Jaune de l'édition 2012 du Tour de France. "Spartacus" est un grand habitué puisque c'est la cinquième fois qu'il domine le prologue depuis 2004, quand il s'était déjà imposé à Liège. Sur un parcours plat et sinueux de 6,2 kilomètres, le Suisse n'a pas fait dans la demi-mesure puisqu'il à devancé de sept secondes le Britannique Bradley Wiggins (Sky), deuxième comme lors des prologues de Paris-Nice et du Dauphiné, et Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step), troisième le jour de ses 33 ans.

Cyclisme - Tour : Sagan, le début de la saga


Première étape en ligne sur le Tour de France et première victoire pour Peter Sagan ! Le prodige slovaque a devancé le Maillot Jaune Fabian Cancellara à l'issue d'un final en bosse.




A Seraing, dans la banlieue de Liège, le temps était celui qui entoure d'habitude les grandes courses printanières du coin, Liège-Bastogne-Liège, la Flèche Wallonne, entre nuages gris, fraicheur relative et humidité prête à sévir. Le final, avec sa bosse qui a séparé les très forts des autres, avait également un goût d'Ardennaise. Quant à son vainqueur, Peter Sagan (Liquigas), il deviendra sans aucun doute un classique. Le prodige slovaque s'impose dès sa première étape dans le Tour de France. A 22 ans, il est le plus jeune vainqueur depuis Lance Armstrong en 1993. Et c'est sa quatorzième victoire de la saison ! Mais le plus impressionnant n'est pas dans les chiffres. Il est dans la manière. Alors qu'il se savait attendu, Sagan a totalement maîtrisé l'emballage final et battu Fabian Cancellara (RadioShack) et Edvald Boasson-Hagen (Sky) dans un sprint à trois.


«Le seul qui pouvait attaquer, c'était Cancellara. Je savais qu'il le ferait dans le passage le plus dur. J'étais déjà content de pouvoir le suivre.»Sagan n'a passé le Suisse que dans les derniers mètres mais sans faire la moindre erreur face à un Cancellara qui a des kilomètres d'expérience dans ce type de final. Le Maillot Jaune, qui espère le garder pendant une semaine, jusqu'à la Planche des Belles Filles, s'est chargé de faire exploser le peloton. Sylvain Chavanel, suivi de Michael Albasini, avait tenté le premier mais trop tôt dans la bosse, à 1,9 km de l'arrivée. «Attaquer, c'est la meilleure défense, s'est justifié le Suisse. Mais je ne suis pas un sprinteur.» Pour s'imposer, il lui fallait lâcher ses concurrents. Cela a été le cas avec Cadel Evans, le mieux placé à l'approche de la bosse, puis avec Vincenzo Nibali et Jurgen Van den Broeck. Mais Sagan et Boasson Hagen ont tenu le coup. Le trio s'est détaché après le dernier virage pavé et a lancé un jeu de pistard où le Slovaque est parti à l'offensive le plus tard possible.

«Le seul qui pouvait attaquer, c'était Cancellara, estime Sagan. Je savais qu'il le ferait dans le passage le plus dur. J'étais déjà content de pouvoir le suivre. J'aurais voulu le passer plut tôt mais il était vraiment très rapide.» Cancellara, qui avait déjà été battu par Matt Goss dans un scénario similaire dans Milan-San Remo, n'en tenait pas ombrage. Moins en tout cas que la façon dont les RadioShack avaient dû gérer seuls la poursuite derrière les six échappés du jour (Bouet, Delaplace, Edet, Gene, Morkov, Urtasun), partis au km 3 et repris à huit kilomètres de la fin. «On a roulé sans qu'aucune équipe ne prenne jamais la main», regrettait-il. La grande bataille des Sky, des BMC et des autres n'a donc pas commencé. Mais de tout cela, Peter Sagan, avec sa bouille de poupin, ne semblait guère s'en soucier. Sur la ligne, il s'est offert un signe distinctif, les deux mains sur les omoplates. «A la maison, avec des amis, on se demandait ce que je pourrais faire si je gagnais. c'est tout.» Comme quoi, ce garçon est encore jeune. Il n'est pas simple de s'en souvenir.

Cyclisme - Tour : Cavendish, forcément


A Tournai, Mark Cavendish gagne comme d'habitude la première étape pour sprinteurs. Après cette 21e victoire sur le Tour, l'Anglais révèle son envie d'un nouveau Maillot Vert





Le scénario a de bonnes chances de se reproduire mercredi. Et jeudi, vendredi aussi, sans parler du 14 juillet au Cap d'Agde. Mark Cavendish (Sky), l'homme au cinq victoires par an sur le Tour de France depuis quatre éditions, a remporté la deuxième étape. Cela peut sembler logique mais ne l'était pas à 100%. L'Anglais n'a cette année qu'un homme et demi pour lui chez Sky. Il n'en a même pas eu besoin, demandant à Bernhard Eisel et Edvald Boasson Hagen de le laisser se débrouiller seul. Ce qui montre sa marge. L'homme de l'Ile de Man a devancé d'une demi-roue l'Allemand André Greipel (Lotto-Belisol), qui avait lancé le sprint avec l'aide de son poisson pilote Greg Henderson, l'Australien Matt Goss (Orica-GreenEdge) et le Néerlandais Tom Veelers (Argos-Shimano), qui remplaçait aux avant-postes son leader Marcel Kittel (Argos), affaibli par des maux de ventre.

Il veut «marquer l'histoire»

Le "Cav" est arrivé au mois de juillet avec une excellente condition physique qui doit l'emmener jusqu'à la course en ligne des JO de Londres, dont il sera le grand favori. Elle peut aussi lui permettre de conserver le Maillot Vert, dont il est le tenant. Jusque-là, le champion du monde déclarait que ce n'était pas un objectif. Ce n'est plus le cas. «Oui, je vais essayer de le garder», a-t-il confié. Cavendish a-t-il changé d'avis ? On le soupçonnerait plutôt d'estimer qu'il a enfin le droit de le dire. Avant, cela aurait pu être ressenti comme une dissonance dans une équipe totalement dévouée au rêve de Bradley Wiggins. Mais comment croire véritablement qu'il pouvait s'élancer avec la simple ambition d'être un parfait mais simple équipier, lui qui confie vouloir «marquer l'histoire» ? Son succès le laisse encore loin d'Eddy Merckx et son record de 34 succès. Mais à 27 ans, il s'en approche à vitesse grand V.

Cancellara reste en jaune

Cette victoire lui permet en même temps de répondre à Peter Sagan, l'autre favori du classement à points, vainqueur la veille sur la bosse de Seraing. D'ailleurs, avec Cancellara, Sagan et Cavendish, cette édition du Tour roule sur les rails que le parcours laissait deviner. Pour l'instant, aucun vent de côté, ni grain de sable pour faire dévier l'ensemble ou perdre quelques marchandises mal accrochées. Fabian Cancellara en a profité pour passer une journée longtemps confortable dans le peloton, gardant le Maillot Jaune pour l'arrivée en France, avec le départ mardi à Orchies, comme il en avait avait exprimé le pressant souhait. «Aujourd'hui c'était tranquille. Ca n'a roulé vite que dans les vingt-cinq derniers kilomètres», notait le Suisse. Le peloton a fatalement pris son temps avant de reprendre les trois échappés, l'écloppé Anthony Roux (FDJ-Big Mat), désigné Combatif du jour, Christophe Kern (Europcar) et le maillot à pois Michael Morkov (Saxo Bank).

Tour de France 2ème étape. Visé - Tournai (207km)


Le 2 juillet 2012

CLASSEMENT DE L'ETAPE
1
M.CAVENDISH (SKY - GBR)
4h56'59''
2
A.GREIPEL (LTB - ALL)
m.t.
3
M.GOSS (OGE - AUS)
m.t.
4
T.VEELERS (ARG - HOL)
m.t.
5
A.PETACCHI (LAM - ITA)
m.t.
6
P.SAGAN (LIQ - SLQ)
m.t.
7
Y.HUTAROVICH (FDJ - BLR)
m.t.
8
J.HAEDO (STB - ARG)
m.t.
9
M.RENSHAW (RAB - AUS)
m.t.
10
T.FARRAR (GRS - USA)
m.t.

CLASSEMENT GENERAL

1
F.CANCELLARA (RNT - SUI)
10h02'31''
2
B.WIGGINS (SKY - GBR)
à 07''
3
S.CHAVANEL (OPQ - FRA)
m.t.
4
T.VAN GARDEREN (BMC - USA)
à 10''
5
E.BOASSON HAGEN (SKY - NOR)
à 11''
6
D.MENCHOV (KAT - RUS)
à 13''
7
P.GILBERT (BMC - BEL)
m.t.
8
C.EVANS (BMC - AUS)
à 17''
9
V.NIBALI (LIQ - ITA)
à 18''
10
R.HESJEDAL (GRS - CAN)
m.t.

Sagan les écœure tous



Intouchable dans le final en côte à Boulogne-sur-Mer, Peter Sagan a signé sa deuxième victoire en trois jours. Cancellara reste en jaune.



Sachant que Peter Sagan est, à 22 ans, le deuxième coureur le plus jeune du Tour et le voir agir jour après jour pour sa première Grande Boucle doit avoir un effet démoralisant certain sur la concurrence. Le Slovaque, qui a les moyens de ses ambitions, à savoir gagner une classique comme Milan-San Remo, l'Amstel Gold Race ou le Tour des Flandres, a été encore plus impressionnant mardi à Boulogne-sur-Mer qu'il ne l'avait été dimanche dans un même final en bosse. A Seraing, l'équipier de Vincenzo Nibali n'avait déjà fait aucune erreur et avait passé Fabian Cancellara (RadioShack) dans les dernières dizaines de mètres de l'étape. Cette fois, il n'a pas eu une demi-roue mais plusieurs longueurs d'avance sur Edvald Boasson Hagen (Sky) et Peter Velits (OPQS). Sagan a même eu le temps de se signer et de mimer une course à pieds avant la ligne. «C'était Forrest Gump, c'est ce que mes équipiers m'ont dit de faire. Quand on lui dit "court", hé bien il court. Moi quand on me dit "gagne", je gagne», a révélé ce grand vorace qui, en 2012, avait déjà remporté cinq étapes du Tour de Californie et quatre du Tour de Suisse.


Chavanel leader virtuel pendant trois kilomètres


Cet exercice de mime rappelait ce signe, les mains tapotant les épaules, qu'il avait effectué deux jours plus tôt en Belgique. «En fait, c'est comme Valentino Rossi. A chaque fois qu'il gagnait, il faisait quelque chose de différent. On attendait qu'il s'impose pour voir ce qu'il allait faire. Je veux que ce soit pareil pour moi.» «Contre Peter, c'était impossible», a reconnu Fabian Cancellara, qui conserve son Maillot Jaune même s'il a connu une menace tardive de Sylvain Chavanel, parti à cinq kilomètres de l'arrivée et qui a été leader virtuel avec douze secondes d'avance. «Je savais qu'il était dangereux mais je pensais qu'il attaquerait beaucoup plus tard», a confié le Suisse. Chris Horner est allé le chercher et Chavanel, qui avait été sacré champion de France au même endroit en 2011, a été repris à 450 m de l'arrivée.


Des chutes, des écarts, des abandons


Thomas Voeckler a passé la ligne à 7'47" du vainqueur du jour.Attaque préliminaire de Chavanel, qui regrettait de «ne pas avoir eu de soutien» et pestait contre le frileux «cyclisme moderne», et attaque décisive de Sagan : cette étape avait des airs de déjà-vu. Mais contrairement à la première, celle-ci a fait du dégât. «Ca montait, ça descendait, décrit Cancellara. Il y avait des virages à droite, à gauche sur des routes étroites, comme sur le Tour des Flandres.» Et des chutes, de nombreuses chutes, avec les premiers abandons du Tour (Siutsou, un coéquipier de Wiggins, et Rojas). Celles-ci ont provoqué des cassures et donc des écarts qui vont compter. Bradley Wiggins et Denis Menchov s'en sortent bien puisqu'ils sont crédités du même temps que le deuxième, à une seconde de Sagan, après avoir été gênés par des coureurs à terre dans la dernière ligne droite. Ce n'est pas le cas en revanche pour l'Américain Tom Danielson, hors-jeu après avoir fini à 9'11", et Thomas Voeckler, qui a passé la ligne à 7'47". «Je ne pouvais pas faire mieux, a-t-il réagi. L'important, c'est que Pierre (Rolland) ait fini dans le groupe de devant.»

Orchies - Boulogne-sur-Mer (197km)

CLASSEMENT DE L'éTAPE

1
P.SAGAN (LIQ - SLQ)
4h42'58''
2
E.BOASSON HAGEN (SKY - NOR)
à 01''
3
P.VELITS (OPQ - SLQ)
m.t.
4
F.CANCELLARA (RNT - SUI)
m.t.
5
M.ALBASINI (OGE - SUI)
m.t.
6
C.EVANS (BMC - AUS)
m.t.
7
N.ROCHE (ALM - IRL)
m.t.
8
S.SANCHEZ (EUS - ESP)
m.t.
9
B.MOLLEMA (RAB - HOL)
m.t.
10
V.NIBALI (LIQ - ITA)
m.t.
11
R.HESJEDAL (GRS - CAN)
m.t.
12
W.POELS (VCD - HOL)
m.t.
13
A.KLÖDEN (RNT - ALL)
m.t.
14
R.KISERLOVSKI (AST - CRO)
m.t.
15
J.VANENDERT (LTB - BEL)
m.t.

MAILLOT JAUNE


CLASSEMENT GENERAL

1
F.CANCELLARA (RNT - SUI)
14h45'30''
2
B.WIGGINS (SKY - GBR)
à 07''
3
S.CHAVANEL (OPQ - FRA)
m.t.
4
T.VAN GARDEREN (BMC - USA)
à 10''
5
E.BOASSON HAGEN (SKY - NOR)
à 11''
6
D.MENCHOV (KAT - RUS)
à 13''
7
C.EVANS (BMC - AUS)
à 17''
8
V.NIBALI (LIQ - ITA)
à 18''
9
R.HESJEDAL (GRS - CAN)
m.t.
10
A.KLÖDEN (RNT - ALL)
à 19''
11
B.MOLLEMA (RAB - HOL)
à 21''
12
M.MONFORT (RNT - BEL)
à 22''
13
J.BRAJKOVIC (AST - SLV)
m.t.
14
R.TAARAMAE (COF - EST)
m.t.
15
P.SAGAN (LIQ - SLQ)
à 23''

4ème étape du Tour de France 2012


Abbeville > Rouen (214 km)





Picardie et Normandie sont au menu de la 4e étape du Tour de France 2012 mercredi 4 juillet. Le peloton partira d’Abbeville avant de longer la Côte d’Albâtre du Tréport à Fécamp. Un très beau spectacle visuel en perspective sur les falaises et dans les valleuses où sont nichées les stations balnéaires.
Et on attend aussi du spectacle sur la route car ce parcours en bord de mer sera exposé au vent et pourrait causer des « bordures » dans le peloton. Après le sprint intermédiaire à Fécamp, changement de cap et direction Rouen à travers la campagne du Pays de Caux et les bords de Seine, pour un final très rapide dans la préfecture de Haute-Normandie.

au tour a ROUEN

André Greipel gagne la 4e étape à Rouen au terme d'un sprint maîtrisé. L'Allemand, tout en puissance, conquiert sa 2e victoire sur la Grande Boucle.

Est-ce la majestueuse cathédrale d'Abbeville, la ville-départ, qui a inspiré aux coureurs ce rythme de procession ? Il était prévisible que les coureurs auraient besoin de récupérer au lendemain d'une journée éprouvante. Voilà c'est fait. A cette quasi-torpeur, qui a fait arriver le peloton un peu plus tard que le plus lent des scénarios imaginés par les organisateurs, s'ajoutait un scénario archétypal. Des coureurs d'équipes françaises, Yukiya Arashiro (Europcar), Anthony Delaplace (Saur-Sojasun) et David Moncoutié (Cofidis), partent vite, comptent aussi rapidement une avance honorable (8'35" au km 45) sans faire sauter la banque pour autant, et sont repris irrésistiblement, mais tard, à 7,6 km de l'arrivée.

Cavendish chute à 2,7 km de la fin

«Les coureurs partent beaucoup plus rapidement qu'avant et le peloton rentre le plus tard possible, c'est la tactique d'aujourd'hui, reconnait Jean-François Pescheux, le directeur de l'épreuve. Mais si demain on enlève les étapes de plat, on va nous dire que le Tour est trop dur.» Demain jeudi, et après-demain aussi, le Tour repassera donc le plat. De la pure transition. Ce mercredi, il n'y a même pas eu le risque de bordure qu'on aurait pu imaginer avec le passage le long de la baie de Somme. «C'est une belle corniche, intéressante, mais avec un vent de Sud-Ouest, ce n'est pas là que vont se faire des cassures», prévenait le matin John Lelangue, directeur sportif de BMC. Restait donc le sprint, comme toujours au milieu de première semaine. Mais même lui n'a pas offert le duel attendu. Le fait le plus spectaculaire a eu lieu en fait à 2,7 km de la ligne : Robbie Hunter est tombé et a provoqué une chute collective où ont été entraînés Mark Cavendish et son aide de camp Bernhard Eisel. Des pépins de plus pour l'équipe de Bradley Wiggins, Sky, après le retard pris par Chris Froome et l'abandon de Kanstantsin Siutsou.

«J'ai la meilleure équipe du monde»

«Après une grande descente, il y avait beaucoup de virages, dont un dernier à gauche qu'on a coupé. On est arrivé tellement vite, on n'a pas réussi à freiner», a expliqué le sprinteur de la FDJ Yauheni Hutarovich. Cavendish à terre, le maillot tailladé et le visage sonné, sachant qu'en plus Marcel Kittel, malade, ne jouait pas la gagne, il restait un boulevard pour André Greipel, battu d'une demi-roue dimanche par le "Cav". De fait, on n'a vu que les Lotto-Belisol dans le final. Placé dans un fauteuil, l'Allemand n'a pas failli dans sa mission d'obtenir un deuxième succès sur le Tour, son quatorzième de la saison, devant Alessando Petacchi, Tom Veelers, Matt Goss et Peter Sagan, qui fait une bonne affaire pour le Maillot Vert. «Je suis rapide à la base et j'ai la meilleure équipe du monde», appréciait le puissant sprinteur. Tout roule pour lui donc, comme ce Tour qui ronronne sous le haut-patronnage du Maillot Jaune Fabian Cancellara, en attendant les festivités de fin de semaine (Planche des Belles Filles, Jura suisse) et le chrono de lundi.

Abbeville - Rouen (214km)

CLASSEMENT DE L' ETAPE

1

A.GREIPEL (LTB - ALL)
5h18'32''
2
A.PETACCHI (LAM - ITA)
m.t.
3
T.VEELERS (ARG - HOL)
m.t.
4
M.GOSS (OGE - AUS)
m.t.
5
P.SAGAN (LIQ - SLQ)
m.t.
6
J.CANTWELL (STB - AUS)
m.t.
7
D.IMPEY (OGE - AFS)
m.t.
8
K.BOECKMANS (VCD - BEL)
m.t.
9
E.BOASSON HAGEN (SKY - NOR)
m.t.
10
R.PEREZ MORENO (EUS - ESP)
m.t.
11
G.HENDERSON (LTB - NZL)
m.t.
12
J.ROELANDTS (LTB - BEL)
m.t.
13
D.FOFONOV (AST - KAZ)
m.t.
14
P.VELITS (OPQ - SLQ)
m.t.
15
R.DI GREGORIO (COF - FRA)
m.t.

MAILLOT JAUNE

CLASSEMENT GENERAL

Tour de France

1
F.CANCELLARA (RNT - SUI)
20h04'02''
2
B.WIGGINS (SKY - GBR)
à 07''
3
S.CHAVANEL (OPQ - FRA)
m.t.
4
T.VAN GARDEREN (BMC - USA)
à 10''
5
E.BOASSON HAGEN (SKY - NOR)
à 11''
6
D.MENCHOV (KAT - RUS)
à 13''
7
C.EVANS (BMC - AUS)
à 17''
8
V.NIBALI (LIQ - ITA)
à 18''
9
R.HESJEDAL (GRS - CAN)
m.t.
10
A.KLÖDEN (RNT - ALL)
à 19''
11
B.MOLLEMA (RAB - HOL)
à 21''
12
M.MONFORT (RNT - BEL)
à 22''
13
J.BRAJKOVIC (AST - SLV)
m.t.
14
R.TAARAMAE (COF - EST)
m.t.
15
P.SAGAN (LIQ - SLQ)
à 23''

mais que font les cyclistes français ???

5e étape Rouen – Saint-Quentin le 5 juillet 2012


Bis repetita pour la 5e étape du Tour de France 2012 qui traversera comme la veille les régions Haute-Normandie et Picardie. L’étape Rouen – Saint-Quentin est la seule étape en ligne du Tour 2012 sans aucune côte répertoriée au classement du meilleur grimpeur. On peut s’attendre à un sprint massif sur les Champs Élysées de Saint-Quentin.


Profil de la 5ème étape du Tour 2012




Aucune côte n’est inscrite au classement du meilleur grimpeur. Mais les coureurs devront escalader, avant le départ réel, la côte de Bonsecours à la sortie est de Rouen. C’est devant la stèle « Jean Robic » que la course sera lancée. Une stèle en hommage au coureur français qui attaqua dans cette côte et alla gagner le Tour de France 1947.

Cyclisme - Tour : Greipel double la mise


A force de flâner, le peloton n'a rejoint l'échappée du jour que dans la dernière ligne droite de la cinquième étape. André Greipel s'impose au sprint à Saint-Quentin, comme la veille.





Deuxième victoire d'étape en deux jours pour l'Allemand Andre Greipel. (L'Equipe)


«Ils ne le reprendront plus ! C'est un rouleur !» Un rang derrière, notre collègue flamand levait les bras, tout à sa joie de la victoire promise Jan Ghyselinck. Le jeune Belge de la formation Cofidis venait de semer Matthieu Ladagnous (FDJ-Big Mat), Julien Simon (Saur-Sojasun) et l'Espagnol Pablo Urtasun (Euskaltel), avec qui il avait lancé l'échappée du jour dès les premiers coups de pédale à Rouen. Il restait moins de deux kilomètres et le peloton, avec les Lotto-Belisol à leur tête, était encore à une dizaine de secondes. Mais il n'a pas eu les jambes pour aller au bout et fut dépassé par Urtasun, qui prit à son tour quelques mètres d'avance. Image hallucinante : alors que le Basque tentait de résister à gauche de la ligne droite finale, les sprinteurs avaient déjà lancé leur sprint en plein milieu...


Sagan : «Je suis fâché. On voit bien qu'il y a un coureur qui veut absolument passer devant les autres. Ce sont des chutes qui ne devraient pas arriver.»Ce sprint a été dominé comme la veille par André Greipel, dont l'équipe avait été en pointe toute la journée. Une pointe molle mais si, «de l'extérieur, on a l'impression que ça ne roule pas trop, en fait le rythme est soutenu et ça frotte en permanence», replace Jérôme Coppel. Cette fois, Mark Cavendish était bien là mais il ne se classe que cinquième derrière Greipel, Matt Goss, Juan Jose Haedo et... Samuel Dumoulin. Mauvais placement ? Profil inadapté avec un faux-plat montant dans les dernières centaines de mètres ? En tout cas, le Britannique n'a pas réussi à prendre sa revanche après sa chute qui l'avait tant énervé la veille. Ce rôle du dindon de la farce qu'il n'apprécie pas, mais pas du tout, a été repris par son adversaire pour le Maillot Vert et actuel leader du classement par points, Peter Sagan. Le Slovaque a été pris dans une chute collective survenue à 3050 mètres de l'arrivée précisément. Celle-ci a été initiée semble-t-il par un duel trop appuyé entre Cavendish et Tyler Farrar, ce dernier allant goûter du goudron.

«Je suis fâché, j'ai perdu des points. On voit bien qu'il y a un coureur qui veut absolument passer devant les autres. Ce sont des chutes qui ne devraient pas arriver», a lâché le petit prodige, dont l'agacement ne perçait pas exagérément entre ses bajoues et sa voix de Droopy. Une longue échappée, des chutes, un sprint... Ne serait-ce pas la même chose chaque jour ? Pas totalement. Cette fois, Greipel, qui a déchaussé dans la chute collective, n'était pas devant dès le début du sprint. «J'ai eu la chance que Goss soit passé devant, donc, j'ai pu prendre son sillage», a-t-il expliqué. De plus l'échappée, plus qu'un acte né vain, a ressemblé à un coup quasi gagnant, bien que cela résulte d'une chasse mollassonne. «A trois bornes de la fin, j'ai dit aux autres, "c'est bon", a confié Ladagnous, qui avait un bon de sortie partagé, pour lui ou Jérémy Roy. J'ai les boules, on vient mourir à cent-vingt mètres. C'est décevant. Mais on a prouvé que c'était le contraire d'une échappée TV. »

Tour de France 5. Rouen - Saint-Quentin (196km)


CLASSEMENT DE L'ETAPE

1
A.GREIPEL (LTB - ALL)
4h41'30''
2
M.GOSS (OGE - AUS)
m.t.
3
J.HAEDO (STB - ARG)
m.t.
4
S.DUMOULIN (COF - FRA)
m.t.
5
M.CAVENDISH (SKY - GBR)
m.t.
6
T.VEELERS (ARG - HOL)
m.t.
7
O.FREIRE (KAT - ESP)
m.t.
8
A.PETACCHI (LAM - ITA)
m.t.
9
S.HINAULT (ALM - FRA)
m.t.
10
Y.GENE (EUC - FRA)
m.t.

CLASSEMENT GENERAL

1
F.CANCELLARA (RNT - SUI)
24h45'32''
2
B.WIGGINS (SKY - GBR)
à 07''
3
S.CHAVANEL (OPQ - FRA)
m.t.
4
T.VAN GARDEREN (BMC - USA)
à 10''
5
E.BOASSON HAGEN (SKY - NOR)
à 11''
6
D.MENCHOV (KAT - RUS)
à 13''
7
C.EVANS (BMC - AUS)
à 17''
8
V.NIBALI (LIQ - ITA)
à 18''
9
R.HESJEDAL (GRS - CAN)
m.t.
10
A.KLÖDEN (RNT - ALL)
à 19''



CLASSEMENT GENERAL

1
P.SAGAN (LIQ - SLQ)
155 PTS
2
M.GOSS (OGE - AUS)
137 PTS
3
A.GREIPEL (LTB - ALL)
132 PTS
4
M.CAVENDISH (SKY - GBR)
119 PTS
5
A.PETACCHI (LAM - ITA)
91 PTS
6
E.BOASSON HAGEN (SKY - NOR)
88 PTS
7
T.VEELERS (ARG - HOL)
76 PTS
8
F.CANCELLARA (RNT - SUI)
74 PTS
9
M.RENSHAW (RAB - AUS)
55 PTS
10
J.HAEDO (STB - ARG)
46 PTS