TOUR DE FRANCE DU 30 JUIN AU 22 JUILLET

18e étape -Blagnac – Brive-la-Gaillarde le 20 juillet 2012


Les Pyrénées avalées, les rescapés du peloton voudront souffler au cours de la 18e étape du Tour de France 2012 vendredi 20 juillet. Mais si les grands leaders auront déjà la tête tournée vers le contre-la-montre du lendemain, les sprinteurs voudront se disputer la victoire entre Blagnac et Brive-la-Gaillarde.



La deuxième étape la plus longue du Tour 2012 (juste après la 12e étape) sera plate dans son premier quart, puis vallonnée ensuite sur les routes du Lot et de la Corrèze. La côte de 4ème catégorie placée à 10 km de l’arrivée, avant la descente sur Brive, pourrait pimenter le final.



Profil de la 18ème étape du Tour 2012




Quatre côtes sont inscrites au classement du meilleur grimpeur :

• Km 67.5 : Côte de Saint-Georges – 3e catégorie (1 km à 10,3 %)
  
• Km 117.5 : Côte de Cahors – 4e catégorie (1 km à 7,8 %)
  
• Km 180.5 : Côte de Souillac – 4e catégorie (2,2 km à 4,7 %)
  
• Km 212.5 : Côte de Lissac-sur-Couze – 4e catégorie (1,9 km à 5,7 %)
  

On a retrouvé Cavendish


Si les Sky avaient raté la victoire d'étape dans les Pyrénées par mésentente, Mark Cavendish a mis tout le monde d'accord en arrivant en fusée sur la ligne à Brive-la-Gaillarde.


Transformé en coéquipier de luxe dans la surpuissante équipe Sky, entre prise de vent et convoyage de bidons, Mark Cavendish a montré qu'il restait un coureur hors-norme. Si le Tour 2012, ne restera pas forcément dans les mémoires, ce sera le cas de sa très impressionnante dernière ligne droite. Dans les deux cents derniers mètres, le Britannique a contourné et laissé sur place les derniers échappés pour s'imposer de plusieurs longueurs devant Matt Goss et Peter Sagan, le premier Français étant le vétéran Sébastien Hinault, huitième.


«On ne s'attendait pas du tout à ça. On pensait qu'une échappée irait au bout et qu'on finirait tranquille derrière.»Depuis sa victoire à Tournai dans la deuxième étape, le "Cav" avait perdu la réussite qui faisait de lui l'épouvantail total des arrivées groupées. Entre chutes et absence de train, le champion du monde avait laissé André Greipel et Peter Sagan se partager trois victoires chacun sur le plat. Il a remis tout le monde d'accord en avalant littéralement Luis Leon Sanchez et Nicolas Roche, respectivement quatrième et cinquième, qui avaient abordé en tête la dernière ligne droite en tête après un final rendu difficile par la Côte de Lissac à dix kilomètres de l'arrivée. A voir ses poings levés et la rage déployée sur la ligne, il est évident que le "Manxman" avait emmagasiné une soif de revanche. «J'avais faim de victoires et je peux encore gagner sur les Champs-Elysées», a rappelé l'insatiable, déjà vainqueur ces trois dernières années à Paris.

La vingt-deuxième victoire d'étape de Mark Cavendish sur le Tour, ce qui en fait le quatrième meilleur performeur de l'histoire de l'épreuve, au même niveau que Lance Armstrong et André Darrigade, est une surprise car beaucoup de coureurs étaient persuadés qu'un petit groupe irait au bout. «On ne s'attendait pas du tout à ça, affirme Thibaut Pinot. On pensait qu'une échappée irait au bout et qu'on finirait tranquille derrière. Mais ça roulait vite, à 45 km/h, c'était impressionnant.» Les seize coureurs réunis devant à partir du km 70, dont seulement deux Français, Julien Fouchard et Jérémy Roy, n'ont guère compté au maximum que 3'30" d'avance. Les derniers éléments ont été repris dans la descente de la Côte de Lussac, de nombreuses attaques se développant autour de Vinokourov, puis de Roche et Sanchez. Avant donc le retour en fusée de Cavendish, ramené à l'avant par Bradley Wiggins lui-même. «C'est mon cadeau», a résumé le Maillot Jaune.

Blagnac - Brive-la-Gaillarde (222km)


Le 20 juillet 2012


CLASSEMENT DE L'ETAPE

1
M.CAVENDISH (SKY - GBR)
4h54'12''
2
M.GOSS (OGE - AUS)
m.t.
3
P.SAGAN (LIQ - SLQ)
m.t.
4
L.SANCHEZ (RAB - ESP)
m.t.
5
N.ROCHE (ALM - IRL)
m.t.
6
T.FARRAR (GRS - USA)
m.t.
7
B.BOZIC (AST - SLV)
m.t.
8
S.HINAULT (ALM - FRA)
m.t.
9
D.IMPEY (OGE - AFS)
m.t.
10
S.DUMOULIN (COF - FRA)
m.t.

MAILLOT JAUNE -B.WIGGINS (SKY - GBR)

MAILLOT VERT -P.SAGAN (LIQ - SLQ)

MAILLOT A POIS -T.VOECKLER(EUR-FRA)

MAILLOT BLANC-T.VAN GARDEREN(BMC-USA)

La 19e étape entre Bonneval et Chartres sera l’heure de l’explication finale sur le Tour de France 2012. A la veille de l’arrivée à Paris, c’est un contre-la-montre de 53,5 km au cœur de la Beauce qui va départager les coureurs à la bagarre pour les places d’honneur et le Top 10.
Rappelons que sur le Tour 2011, Cadel Evans s’était emparé du maillot jaune lors du dernier contre-la-montre autour de Grenoble. Le profil sera bien différent sur le Tour 2012 avec de longues lignes droites plates, mais, la fatigue aidant, les écarts pourraient être suffisamment importants entre spécialistes et coureurs moins friands de l’effort solitaire. Et les surprises ne sont jamais à exclure !


Profil de la 19ème étape du Tour de France 2012



Premier point de chronométrage au km 14.0 à Mézières-au-perche.
Zone de ravitaillement au km 21.5 à Illiers-Combray.
Second point de chronométrage au km 30.5 à Bailleau-le-pin.

Cyclisme - Tour : Wiggins tape du poing


Il fallait s'y attendre : Bradley Wiggins a dominé le long chrono à la veille de son arrivée en vainqueur aux Champs-Elysées. Pierre Rolland et Thibaut Pinot restent huitième et dixième.

«Vous vous êtes fait une accolade avec Bradley Wiggins après le chrono et on vous a entendu dire : "You're the strongest", tu es le plus fort.» «Non... Je lui ai dit qu'il avait montré qui était le plus fort aujourd'hui.» Understand ? Ce court dialogue entre un journaliste de France TV et Chris Froome, et la nuance qu'elle contient, résume à peu près tout. Bradley Wiggins n'avait d'autre choix que d'écraser le chrono alors qu'il n'avait pourtant plus rien à gagner, ni à perdre - même si «on ne peut jamais dire avant la fin, avec des chutes...», rappelait le patron de Sky Dave Brailsford.


«J'ai repensé à tout ce qui m'était arrivé, au départ de mon père, à la vie avec ma mère dans un petit appartement, à ma déception l'an dernier...»Il le fallait afin de rendre sa victoire incontestée. Si ce n'est dans la manière, en raison des deux épisodes où Froome a montré ostensiblement sa supériorité en haute-montagne, que ce soit au moins le cas au niveau des écarts. Vainqueur samedi à 50 km/h pile, Wiggins a repoussé Froome, deuxième comme lors du premier chrono, à 1'16'49" après 53 kilomètres remplis de «petits faux plats montants et descendants», comme le décrit Jérémy Roy, dixième et premier Français. Le Maillot Jaune, qui a obtenu ses deux victoires d'étape lors des chronos, arrivera dimanche à Paris avec 3'21" d'avance sur le deuxième. Un écart bien supérieur à celui de l'an dernier (1'34" pour Evans sur Andy Schleck).

«Un contre-la-montre, j'adore parce que c'est vous contre la machine. On peut voir si vous avez travaillé plus dur, a expliqué Wiggins. Les dernières dix bornes, je savais que j'étais devant... C'était beaucoup d'émotion. J'ai repensé à tout ce qui m'était arrivé, au départ de mon père, à la vie avec ma mère dans un petit appartement, à ma déception l'an dernier...» De son côté, Froome évoquait l'idée que sa deuxième place ne soit qu'un «bonus» puisque le but était la victoire de son leader, ce qui resitue à peu près l'endroit où la concurrence est repoussée. Très loin. Le troisième de l'étape, Luis Leon Sanchez, finit à 1'50". Le troisième du général, Vincenzo Nibali, se retrouve à 6'19". Et on ose à peine parler de Cadel Evans. Le tenant du titre, 52e du chrono à 5'54", recule à la septième place derrière Heimar Zubeldia. C'est l'unique changement du top 10, ce qui signifie que Thibaut Pinot a réussi à préserver sa dixième place (comme Pierre Rolland sa huitième), une performance de haut vol, une de plus, pour le Benjamin du Tour. Loin derrière les Sky.

Tour de France 19. Bonneval - Chartres (CLM, 53km)

Le 21 juillet 2012


CLASSEMENT DE L'ETAPE

1
B.WIGGINS (SKY - GBR)
1h04'13''
2
C.FROOME (SKY - GBR)
à 01'16''
3
L.SANCHEZ (RAB - ESP)
à 01'50''
4
P.VELITS (OPQ - SLQ)
à 02'02''
5
R.PORTE (SKY - AUS)
à 02'25''
6
P.GRETSCH (ARG - ALL)
à 02'28''
7
T.VAN GARDEREN (BMC - USA)
à 02'34''
8
V.KIRYIENKA (MOV - BLR)
à 02'46''
9
R.TAARAMAE (COF - EST)
à 02'50''
10
J.ROY (FDJ - FRA)
à 03'05''
11
D.ZABRISKIE (GRS - USA)
à 03'12''
12
M.SPRICK (ARG - FRA)
à 03'20''
13
R.PLAZA (MOV - ESP)
à 03'24''
14
D.OSS (LIQ - ITA)
à 03'27''
15
A.ROUX (FDJ - FRA)
à 03'34''

CLASSEMENT GENERAL

1
B.WIGGINS (SKY - GBR)
84h26'31''
2
C.FROOME (SKY - GBR)
à 03'21''
3
V.NIBALI (LIQ - ITA)
à 06'19''
4
J.VAN DEN BROECK (LTB - BEL)
à 10'15''
5
T.VAN GARDEREN (BMC - USA)
à 11'04''

6
H.ZUBELDIA (RNT - ESP)
à 15'43''
7
C.EVANS (BMC - AUS)
à 15'51''
8
P.ROLLAND (EUC - FRA)
à 16'31''
9
J.BRAJKOVIC (AST - SLV)
à 16'38''
10
T.PINOT (FDJ - FRA)
à 17'17''

B.WIGGINS est le plus fort cette année sur le Tour . Les français ne sont pas assez forts dans l'exercice du contre-la-montre .

20e étape Rambouillet – Paris le 22 juillet 2012

Rambouillet – Paris est la dernière étape du Tour de France 2012 , Ce sera l’heure de la parade pour les coureurs rescapés du peloton sur les Champs-Élysées.
Le départ sera donné de Rambouillet, au sud-ouest de Paris, avec le passage par la vallée de Chevreuse. Un début d’étape qui se résume traditionnellement par une « balade » jusqu’à l’entrée du circuit, il restera alors 50 kilomètres à parcourir à vive allure.
Et une question : qui pourra battre Mark Cavendish ? le coureur britannique reste sur 3 succès consécutifs sur les Champs ! Une quatrième victoire de rang sur l’avenue parisienne serait historique.


Profil de la 20ème étape du Tour 2012




Deux côtes de 4e catégories sont inscrites au classement du meilleur grimpeur :

• Km 36.5 : Côte de Saint-Rémy-lès-Chevreuse – 4e catégorie (1,1 km à 6,7 %)
  
• Km 40.5 : Côte de Châteaufort – 4e catégorie (0,9 km à 4,5 %)
  

British jusqu'au bout


L'arrivée en vainqueur de Bradley Wiggins sur les Champs-Elysées a été doublée d'une victoire de son compatriote et coéquipier Mark Cavendish. C'était le Tour of France.





Succès total de Sky : Bradley Wiggins remporte le Tour et Mark Cavendish la dernière étape. (Reuters)


La dernière étape du Tour est par définition une parade, un moment à part, un moment ou "l'après" a déjà avalé le présent. Même sous la pression, on ne dira pas que cela a été pire cette année, bien qu'il n'y ait pas eu vraiment de suspense quand à une arrivée au sprint. D'accord, il y a eu une échappée et onze coureurs avaient une trentaine de secondes d'avance à vingt kilomètres de l'arrivée, alors que le peloton montait et descendait les Champs-Elysées, comme de tradition. Mais les Sky et les Orica-GreenEDGE, après s'être saluées à l'entrée dans Paris, ne voulaient pas qu'on leur vole leur arrivée groupée. Alors ils ont fait le travail.



C'est la quatrième victoire de Cavendish en quatre ans dans la Capitale, un record. Et la première fois qu'un champion du monde gagne à Paris.Les derniers échappés, Rui Costa , Sébastien Minard et Jens Voigt, ont été repris à trois kilomètres de l'arrivée. Les grosses cuisses ont pu s'amuser entre elles, ce qui renvoie au final de la course en ligne des JO de Londres, où ils pourraient encore se battre entre eux. Le favori sera Mark Cavendish et ça tombe bien, il a gagné ce dimanche. Cette victoire, la vingt-troisième de sa carrière dans le Tour, lui permet d'empocher un troisième bouquet depuis le départ à Liège. Ce qui fait de lui le performeur n°1 (ex-aequo avec André Greipel et Peter Sagan) pour la cinquième année de suite ! Tant qu'on y est, c'est aussi sa quatrième victoire en quatre ans à Paris, un record qui justifie à lui seul sa présence jusqu'au bout.

Ah non, il y avait deux autres excellentes raisons d'arriver pour lui à Paris. Il est le premier à s'imposer à Paris avec le maillot de champion du monde. Et surtout il est là pour assister au sacre de Bradley Wiggins, auquel le "Cav" a livré son obole. Au bout du bout, ce Tour, qui n'a pas offert de véritable suspense, était donc bien une histoire britannique. De la petite reine à la Reine tout court, il y avait un pas que l'équipe Sky a franchi allégrement, s'offrant un doublé avec Bradley Wiggins en premier vainqueur british de l'histoire de la Grande Boucle et Chris Froome à la deuxième place. Au point qu'onn oublierait presque que Vincenzo Nibali monte aussi sur le podium. Froome a été aussi peu lisible que redoutable en montagne, mais il a avant tout joué un rôle primordial. C'est bien une aventure collective qui est récompensée. «On a vu que si on se met des buts très hauts, si on travaille avec une intensité énorme, qu'on ajoute un peu de science et des coureurs très talentueux, c'est possible», résume le patron de l'équipe Sky David Brailsford. Si leurs adversaires veulent combler leur retard, ils ont un bel exemple à suivre.

Tour de France 20ème étape Rambouillet - Paris (120km)


Le 22 juillet 2012




CLASSEMENT DE L'ETAPE


1
M.CAVENDISH (SKY - GBR)
3h08'07''
2
P.SAGAN (LIQ - SLQ)
m.t.
3
M.GOSS (OGE - AUS)
m.t.
4
J.HAEDO (STB - ARG)
m.t.
5
K.BOECKMANS (VCD - BEL)
m.t.
6
G.HENDERSON (LTB - NZL)
m.t.
7
B.BOZIC (AST - SLV)
m.t.
8
A.GREIPEL (LTB - ALL)
m.t.
9
E.BOASSON HAGEN (SKY - NOR)
m.t.
10
J.ENGOULVENT (SAU - FRA)
m.t.

1
B.WIGGINS (SKY - GBR)
87h34'47''
2
C.FROOME (SKY - GBR)
à 03'21''
3
V.NIBALI (LIQ - ITA)
à 06'19''
4
J.VAN DEN BROECK (LTB - BEL)
à 10'15''
5
T.VAN GARDEREN (BMC - USA)
à 11'04''
6
H.ZUBELDIA (RNT - ESP)
à 15'41''
7
C.EVANS (BMC - AUS)
à 15'49''
8
P.ROLLAND (EUC - FRA)
à 16'26''
9
J.BRAJKOVIC (AST - SLV)
à 16'33''
10
T.PINOT (FDJ - FRA)
à 17'17''

Des maillots et des promesses


A l'instar de la victoire de Bradley Wiggins, les maillots distinctifs ont sacré trois coureurs inédits : Sagan, Voeckler et Van Garderen. Mais le prodige slovaque pourrait s'y habituer.



La parade des maillots distinctifs du Tour lors de la dernière étape. (AFP)


MAILLOT VERT

Le vainqueur : Peter Sagan (SLQ/Liquigas)
Le classement : 421 points, 141 d'avance sur André Greipel
Il succède à : Mark Cavendish
Le chiffre : 43 - Le classement final de Tourminator, qui a joué un rôle d'équipier pour Vincenzo Nibali tout en participant aux sprints. Le Maillot Vert n'avait pas fait mieux depuis la quatrième place de Laurent Jalabert en 1995. Dans les années à venir, le but pour le prodige au visage de poupin pourrait être aussi de jouer une bonne place au général. Si on peut laisser de côté les cas Merckx ou Hinault, qui ont cumulé Maillots Verts et Jaunes, les cas de Jalabert ou de Sean Kelly (quatre fois dans le top 15 pour ses quatre Maillots Verts) sont de bons exemples.

A retenir : Cela faisait 22 ans qu'un coureur n'avait pas remporté le classement par points dès son premier Tour. Mais ce n'est pas comparable : l'Allemand de l'Est Olaf Ludwig avait 30 ans en 1990 et avait attendu la chute du Mur de Berlin pour passer pro. Il faut remonter à Jean-Paul Van Poppel (1987) ou à l'immense Freddy Maertens (1976), qui avaient 24 ans, pour trouver des cas assez similaires.

MAILLOT A POIS :

Le vainqueur : Thomas Voeckler (FRA/Europcar)
Le classement : 134 points, 11 d'avance sur Fredrik Kessiakoff
Il succède à : Samuel Sanchez
Le chiffre : 7. Pour passer devant le Suédois Kessiakoff dans le classement de la montagne, Voeckler, qui avait déjà gagné l'étape du Grand Colombier, a franchi les quatre cols de la première levée pyrénéenne en tête. Et pas des moindres : Aubisque, Tourmalet, Aspin et Peyresourde, même s'ils n'ont pas été attaqués par leurs versants les plus durs. Il ne comptait alors que quatre points d'avance et pour protéger son maillot, il a de nouveau franchi en premier les trois premiers cols de l'étape suivante. Soit sept de suite !A retenir : Que Voeckler surprend toujours. Il avait attaqué le Tour avec un manque de fond dû à un souci à un genou, qui avait même laissé planer un doute sur sa participation. Au delà de ça, «il y a quatre, cinq ans, je ne pensais pas pouvoir être aussi bon grimpeur», affirmait-il après sa deuxième victoire d'étape, à Bagnères-de-Luchon. S'il a conquis ce maillot en choisissant ses étapes (ce qui ne l'a pas peut-être privé du trophée de Super-Combatif), il a aussi bénéficié de la combinaison d'un tracé chiche en haute-montagne, d'une place quelconque au général qui l'a laissé libre et de la neutralisation des leaders. Sixième de ce classement, Chris Froome était considéré par tous comme le grimpeur n°1.

LE MAILLOT BLANC :

Le vainqueur : Tejay Van Garderen (USA/BMC)
Le classement : 5e du général, 6'13" d'avance sur Thibault Pinot
Il succède à : Pierre Rolland
Le chiffre : 63. En minutes (plus d'une heure donc), l'avance de Van Garderen sur le troisième du classement du meilleure jeune (25 ans maximum au 31/12/2012), Steven Kruijswijk - sachant que Wouter Poels a été victime de la chute de Metz. Une fois qu'il a pris le maillot à Rein Taaramäe dans le chrono de Besançon, l'Américain n'a eu qu'un seul adversaire, Thibaut Pinot. Le Français a été au mieux à 1'54", avant d'être repoussé à 3'48" à l'issue de la première étape pyrénéenne.

A retenir : C'est justement dans cette étape que Tejay Van Garderen a eu le droit de jouer sa carte et a dépassé Cadel Evans au classement général. Une véritable passation de pouvoir, alors qu'il n'est pas forcément considéré comme l'espoir n°1 chez BMC, Taylor Phinney (deux ans plus jeune) ayant une très grosse cote. Excellent rouleur, résistant en montagne, TVG était un client parfait pour ce type de tracé. S'il avait déjà signé des Top 5 dans de belles courses à étapes (Algarve, Dauphiné, Paris-Nice), il obtient son premier bon résultat dans un Grand Tour.

merci petit daniel